Daron Daronne, bienvenue dans la madeleine du Graal ! Aujourd'hui, on ne parle pas d'un objet mais d'un rendez-vous télévisuel qui a façonné toute une génération : le Club Dorothée !
Ah, ce générique ! Combien d'entre nous se précipitaient devant la télé après l'école, sandwich à la main, pour ne pas rater une minute de cette émission culte ? De 1987 à 1997 sur TF1, pendant dix années glorieuses, Dorothée et sa joyeuse bande ont rythmé notre enfance avec un mélange détonant de dessins animés japonais, de sitcoms improbables et de chansons entêtantes.
À la barre de ce navire d'insouciance, Dorothée, de son vrai nom Frédérique Hoschedé, capitaine au sourire éternel, accompagnée de ses fidèles mousses : Ariane, Corbier, Patrick, Jacky... Une équipe qui semblait nous connaître personnellement à travers l'écran cathodique de nos salons.
Le Club Dorothée, c'était bien plus qu'une émission, c'était un phénomène social ! Qui n'a jamais débattu avec passion dans la cour de récré des dernières aventures de San Goku dans Dragon Ball Z ? Qui n'a jamais imité les répliques délirantes d'Hélène et les garçons ?
L'émission a aussi été le cheval de Troie des mangas au sein des foyers français. Goldorak avait ouvert la voie dans les années 70, mais c'est bien le Club Dorothée qui a démocratisé les Dragon Ball, Chevaliers du Zodiaque, Sailor Moon et autres Nicky Larson. Des dessins animés qui ont choqué parents et éducateurs par leur violence, mais qui nous semblaient tellement plus excitants que les Bisounours !
Sans oublier ces séries AB Productions devenues cultes pour leur médiocrité assumée : Premiers Baisers, Le Miel et les Abeilles, Les Filles d'à côté... Des scénarios minimalistes, des décors en carton-pâte, des acteurs à l'expressivité limitée... et pourtant, on en redemandait !
Et que dire des chansons ? Dorothée était aussi une véritable machine à tubes avec des paroles qui oscillaient entre messages positifs pour la jeunesse et absurdité totale.
Mais qu'est devenu notre Club adoré ? L'émission s'est brutalement arrêtée en 1997, victime de la guerre entre AB et TF1, chacun créant un bouquet satellite concurrent. Malgré son succès, Dorothée s'est retirée des écrans, laissant toute une génération orpheline.
L'héritage du Club Dorothée est pourtant bien vivant : les mangas sont désormais partie intégrante de notre paysage culturel, les séries AB connaissent une seconde vie sur les plateformes de streaming où elles sont regardées avec une ironie bienveillante, et Dorothée remplit encore les salles lors de ses rares apparitions.
Le Club Dorothée reste cette madeleine de Proust télévisuelle qui nous rappelle une époque où, à 16h30, la France s'immobilisait devant le petit écran. Une époque où la télévision était encore ce rendez-vous collectif, ce moment partagé nationalement avant que les écrans ne se multiplient et que les usages ne s'individualisent.
Alors chers auditeurs, si vous entendez par hasard les premières notes de "Vive les vacances", ne soyez pas surpris si vous vous mettez spontanément à fredonner la suite. C'est juste votre âme d'enfant qui vous rappelle qu'elle est toujours là, quelque part.
C'était la madeleine du Graal, un podcast en partie réalisé à l’aide d’IA. À bientôt, pour un nouveau voyage dans vos souvenirs.